🇲🇦 Problèmes de crevettes

Après avoir quitté Val et Abdo le 8 novembre, notre premier arrêt se fait dans un restaurant de couscous. C'est probablement le meilleur que nous ayons mangé jusqu'à présent et les enfants se sont explosé le bide 😋



Juste avant de quitter la ville, nous finissons par trouver des copeaux de bois pour nos toilettes sèches après avoir trouvé porte close à de nombreux endroits. Pour le menuisier les copeaux sont des déchets et nous repartons gratuitement avec un grand sac plein 😛 Durée de vie estimée du gros sac : 4 mois.



Le soir nous séjournons dans un spot super nature, juste au-dessus d'une petite crique où Albin joue avec plaisir dans le sable.







La première fois que nous avons entendu parlé de Oualidia, on nous l'a vendue comme une destination exceptionnelle pour manger du poisson frais pas cher 🐟 Paraît-il que les pêcheurs t'assaillent avec leur prise du jour avec un prix au raz des pâquerettes 😗 Bon, soit les explications ont été données avec beaucoup trop d'enthousiasme, soit nous n'avons écouté que ce que nous voulions entendre. Car en arrivant au parking de Oualidia, seuls quelques personnes viennent nous vanter les mérites de leurs restaurants (de poisson). Aucun pêcheur à l'horizon. Aucun souci, nous décidons de partir à leur rencontre en prétextant une balade le long de la plage ⛱️ Balade fort intéressante au demeurant avec pour objectif d'atteindre une grotte creusée par la mer dans la falaise et dont l'accès se fait par le dessus. Nous avons hésité à prendre des quads pour y aller mais entre le prix dissuasif et le fait que nous ne conduisions pas nous-même nous avons préféré nous abstenir. Avec nos pieds et nos yeux laser nous trouvons l'entrée de la grotte 👀









Mais revenons à nos moutons, à peine arrivés sur la plage, nous repérons les étals de poissons divers judicieusement disposés à côté des bateaux de pêche bleus 🎣 Au retour de notre balade nous allons nous renseigner sur les prix. On est un peu estomaqués qu'on nous demande environ 12€ du kilo, peu importe l'espèce, sachant qu'au marché aux poissons de Casablanca le prix est plutôt de 10€ du kilo 😲 Bon bah à ce prix là on demande un bar d'environ un kilo et un demi-kilo de crevettes (pour l'apéro) 🦐 Le vendeur part le vider et c'est le patron qui était jusqu'alors occupé avec un autre client qui nous encaisse. Surprise, le bar vient de passer à 18€ le kilo 💰 Mais nous ne sommes pas du tout d'accord qu'il revienne sur la parole du vendeur. Donc le vendeur et le patron s'engueulent et nous on finit par partir en laissant à contre-coeur notre ex-futur-bar vidé et écaillé 🥹 Nous pouvons vous dire qu’il tire la gueule le poissonnier. On devra se contenter de pâtes au pesto cette fois-ci 🍝


Nous passons l'après-midi sur la grande place attenante à notre parking. Des personnes s'occupent de louer des mini-karts. Après s'être renseignés sur les prix les enfants reviennent voir les adultes. Nous leur payons un tour de kart à pédales (électrique c'est plus cher 😉) et nous allons boire un petit thé à la verveine, petite variante étonnante dûe au fait que le bar choisi était à court de feuilles de menthe 😁 Après une bonne demi-heure pendant laquelle les enfants n'ont pas arrêté de faire des allers-retours sur la place avec leurs karts nous finissons par louer tous les quatre des espèces de bancs futuristes équipés sur les côtés de grandes roues mues par l'électricité. C'était assez marrant et on a bien rigolé car c'est un peu dur à manœuvrer sans se retrouver la tête à l'envers 😂






Le lendemain matin, alors que nous sommes sur le départ, un petit pêcheur vient nous montrer ses prises du jour 🐟 Ha, enfin, voilà ce qu’on était venus chercher 🥳 Nous lui achetons 6 petites soles pour 6€. Notre repas de midi est tout trouvé 😋


Après Oualidia nous faisons une halte à Safi, la ville des potiers. C'est dimanche, le calme règne sur la ville 😒 Aucun magasin, aucun atelier n'est ouvert et nous montons sur la colline des potiers où ils sont regroupés sans trouver âme qui vive. Pourtant les fours, la terre glaise et les affiches que nous voyons nous prouvent que nous sommes au bon endroit. Juste pas au bon moment 😟 Mais en redescendant la chance revient 🍀 Un homme s'enquiert de notre présence dans ces ruelles et nous propose tout de suite une visite guidée. Banco, nous voilà à remonter ce qu'on vient de descendre mais l'homme sait chez qui toquer pour qu'on lui ouvre. En fait, les potiers travaillent aujourd'hui mais tranquillement dans leurs ateliers, sans touristes. Premières explications sur le processus de poterie : il faut d'abord préparer l'argile en la laissant tremper dans l'eau avant de la malaxer. Elle est ensuite utilisable pendant les 48 heures suivantes. La plupart des poteries de Safi sont tournées sur des tours pour donner tout ce qui est tasses, cendriers, bougeoirs, ... Certaines cependant ont des formes plus particulières et sont donc moulées, comme des chaussures ou les doigts de Fatima 🏺 À cette étape, les poteries sont cuites une première fois dans un four à bois. Elles sont alors soit prêtes à vendre pour les objets d'aspect brut, sinon elles sont peintes et recouvertes d'émail. Dans ce dernier cas, elles subissent une deuxième cuisson dans un four à gaz pour faire de la faïence. Pendant notre visite aux différents ateliers, l'homme que nous avons vu peindre nous a semblé être un véritable artiste ; il peint à la main chaque pièce de son atelier. Il possède un certain nombre de motifs différents qu'il reproduit mais en vérité ce n'est jamais exactement pareil, chaque pièce est unique 🤩






Ce tour était très intéressant mais l'objectif final de notre guide était quand même de nous amener dans une boutique coopérative de laquelle nous imaginons qu'il obtiendra une commission 💵 C'est Lucie qui se laisse aller à tenter d'acheter quelques objets. Elle commence calmement en voulant connaître le prix d'une petite assiette. Le vendeur lui fait remarquer qu'elle veut négocier comme une marocaine mais qu'il ne lui donnera le prix que lorsqu'elle aura fait son choix complet 😆 Belle technique car il est plus difficile de décider de partir après avoir passé du temps à soigneusement sélectionner ses poteries. Et la voilà donc à choisir ses assiettes, ses bols avec des couleurs et des motifs qui lui plaisent. Après avoir regroupé une douzaine de pièces, la sentence tombe : environ 80€, beaucoup plus que les 20€ que nous comptions mettre au départ 💸 Il s'ensuit une inévitable partie de poker menteur : oui mais c'est fait main, non mais en fait je ne les utiliserai pas, oui mais c'est de la bonne qualité, non mais en fait je vais partir. Et pour le coup on part vraiment. Le vendeur nous rappelle dans la rue mais c'est toujours trop cher donc nous partons définitivement. Enfin, que nous croyons car il finit par nous rappeler une nouvelle fois et accepte notre dernière proposition à 30€. Vu la tête qu'il tirait en emballant les achats de Lucie, pas sûr qu'il ait fait une grande marge 😬 Enfin après cette étape nous quittons notre guide en lui laissant 2€ pour l'heure qu'il a passée avec nous et cela lui a semblé satisfaisant 😁 Contrairement au gardien du parking de la ville théoriquement gratuit qui râle en arabe en voyant les 10 dirhams (1€) que nous lui laissons en partant. Parfois on a l’impression qu’il y a écrit "distributeurs de billets" sur nos fronts de touristes 🏧



En milieu d'après midi, sur les conseils d'Abdo de la Baraka Farm Life, nous allons visiter seuls la kasbah Hamidouche 🏰 À deux kilomètres de piste du bitume, cette citadelle du XVIIe siècle se délabre inexorablement jour après jour. Il n'y a personne lors de notre visite et nous prenons le temps de passer dans tous les coins possibles entre les murailles crénelées comme les châteaux forts et les tours de guet, parfois effondrées. Des ossements de ce que nous supposons être des chevaux parsèment le lieu 🦴 Néanmoins, une atmosphère paisible émane du lieu, probablement à cause de l'absence de toute personne aux alentours, même si l'endroit n'est pas totalement inexploité comme l'indiquent les quelques ruches d'abeilles mises à l'abri des remparts. Une chouette découverte 👍









Après un spot dodo perdu dans la nature pour le plus grand plaisir de Matthieu et près d'une heure de route, toujours sur la côte atlantique, se dresse la cité d'Essaouira. Nous n'étions pas sûrs de pouvoir la visiter avant l'arrivée de la marraine de Lucie à Marrakech, mais notre mémoire nous a fait quelques tours et nous pensions qu'ils arrivaient le 8 novembre alors que vérification faite c'était le 11. Et bien tant mieux cela nous laisse du temps pour visiter cette ville portuaire 🛥️

L'intégralité du cœur de ville est interdit aux camping-cars et nous nous installons donc pour la journée sur le parking du Carrefour Market, installé de manière opportune à l'entrée de la ville. Il possède de plus un coin alcool bien achalandé, ce qui nous permet de refaire le plein de bouteilles de vin rouge marocain 🍷 C'est à pied que nous partons explorer la ville et après environ 30 minutes de marche nous atteignons la médina, le coeur historique de la ville composé de petites rues. Nous déambulons dans les artères principales, très touristiques à la recherche de fruits et légumes mais les étals que nous voyons ne nous attirent pas. Enfin Lucie arrive à trouver la petite rue adéquate et nous pénétrons dans une espèce d'arrière-cour où nous trouvons le vendeur idéal pour refaire le plein 🍊 À côté il y a aussi des vendeurs de poules vivantes 🐓 Vu les plumes qui jonchent le sol, quand tu choisis ta poule elle doit être immédiatement transformée en poulet prêt à enfourner 🍗 Nous sommes soulagés de ne pas avoir assisté au spectacle 😅 Nous trouvons ensuite de la pierre d’alun pour presque rien. L’occasion pour les filles d’en acheter une pour tester une nouvelle technique évitant les déodorants chimiques. Bref, la médina est jolie, propre mais le plus intéressant restent les remparts qui dominent l'océan et sur lesquels nous nous promenons avec plaisir.







Enfin nous faisons un tour sur le port de ville. Plusieurs vendeurs proposent leur marchandise et l'on nous assure que tout est local, mis à part les gambas. Nous nous laissons aller à acheter un demi-kilo de crevettes qui nous avaient l'air savoureuses 🦐Spoiler alert : à la cuisson, elles ont dégagé une affreuse odeur de pourri 🦨 Comme quoi acheter des crevettes non réfrigérées sur un port en plein soleil en fin de journée n'est pas une bonne idée 💡 Oui oui, on s'aperçoit qu'on a pas été très très malins 😅




Pour le retour au camping-car, les enfants nous pressent de héler un taxi 🚕 Ils en ont marre de marcher et la demi-heure qui s’annonce les décourage. Ok, on essaye. Souvenez-vous, ici les taxis peuvent prendre plus ou moins de passagers selon leurs tailles, 3 personnes pour un petit taxi et jusqu'à 6 pour un grand. Il nous en faut donc un grand. Nous avons beau leur faire des signes, personne ne s’arrête 🤔 On finit par en trouver un arrêté sur le bas-côté, il ne peut pas nous échapper ! Et ben si, il nous explique que les grands taxis ne sont pas autorisés à faire des trajets intra-urbains. Ha ben c’est nouveau ça ! Pour nous il faut donc prendre deux petits taxis. Nous voilà donc séparés, Lucie et Albin dans un, Matthieu et Lise dans l’autre. Mais à 80 centimes le trajet, on aurait eu tord de se priver !

Nous passerons notre dernière nuit avant Marrakech dans les ruines d'une maison abandonnée en plein milieu d'une zone désertique. Nous sommes excités de retrouver une partie de notre famille au Maroc et de passer du temps avec eux 🥳



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