🇲🇦 Pierre au Maroc (chapitre 3)
Jusqu'au 22 décembre nous pouvions imaginer que la petite gastro d'Albin n'était qu'un cas isolé. Mais à cette date fatidique il faut accepter la réalité : c'est une épidémie 🤒 Et celle-ci nous accompagnera jusqu'au départ de Pierre 😱 Matthieu se sentait un peu patraque la veille mais mettait ça sur le compte du mauvais temps ; on a même eu de la pluie au Maroc ☔ Mais il ne s’est tout de même pas fait prier pour déguster notre tartiflette au morbier 😆 Mais bon, ce matin il faut se rendre à l'évidence : il est malade et préfère donc se reposer plutôt que d'aller visiter l'oasis de Fint. Les autres membres de la famille partent visiter ce village particulier qui a servi de lieu de tournage à Fred et Jammy 🤩
La balade est sympa même s’il est difficile de motiver les enfants à marcher au départ. Dès qu’on leur annonce "randonnée", ils râlent 😡 Enfin, nous disons "ils" mais c’est surtout Albin qui râle. Il est comme un diesel, une fois qu’il est chaud c’est bon 😉 Nous déambulons dans le désert rocheux, le reg puis nous arrivons à un point de vue surplombant l’oasis de Fint. Nous voyons bien le cours d’eau qui y coule, les palmiers autour et les constructions encore au-delà 🤩 Nous y descendons et parcourons l’oasis. Les locaux sont très sympathiques, nous rencontrons même une association de femmes en excursion organisée menée par un homme qui nous demande de prendre une photo avec lui 📸 Il nous donne son contact "au cas où". Au cas où quoi on ne sait pas, mais si ça lui fait plaisir... Bref, l’excursion est agréable mais il nous faut maintenant retrouver notre mal-en-point 😷
Il a beau être malade et s'être fait porter pâle pour la visite, Matthieu reprend le volant vers notre prochaine destination 🚚 Il faudrait vraiment qu’il soit à l’article de la mort pour laisser son volant à Lucie. En fin de journée il est quasiment guéri mais un autre voyageur se déclare malade pendant la nuit froide et venteuse : c'est au tour de Lise d'attraper le virus 😷 Bon, elle a déjà été touchée par un virus digestif il y a peu donc celui-ci sera moins virulent. Elle est quand-même un peu faible. Nous lui proposons de rester se reposer avec l’un de nous mais elle veut participer à notre exploration du jour 😙 Du coup, nous qui avions prévu une randonnée essayons plutôt d'en faire une balade en milieu de matinée. Nous prenons donc une piste que nous n'avions pas prévu de faire en camping-car 😬 La piste est en très mauvais état et tout juste assez large pour notre gabarit. Nous avançons tranquillement en première jusqu'à arriver au village de Tislit à partir duquel nous pourrons accéder aux gorges éponymes.
À peine sommes-nous arrivés qu'un Berbère vient nous saluer et nous indique le chemin à prendre pour accéder aux gorges 👋 Celui-ci passe en plein cœur du village. Dès qu'elles nous voient, les femmes sortent en courant de leur maison pour nous présenter les tapis qu'elles tissent elles-mêmes. C'est un peu gênant et nous leur indiquons que nous repasserons après être allés voir les fameuses gorges, objets de notre venue dans cette contrée reculée. Oui parce que pour venir ici il faut le vouloir : de la nationale (l'équivalent une départementale française) il faut prendre un chemin bitumé assez large pour un seul véhicule avant de bifurquer à nouveau sur la petite piste pas bitumée pas damée pas rien du tout pendant 20 minutes à 10 km/h 😜
Quand enfin nous arrivons aux gorges c'est un soulagement : l'endroit est bien et vaut notre venue 👍 Les roches des rives, sculptées par l'oued à sec à cette saison, nous font penser à un tas de personnages imaginaires. Les gorges font deux kilomètres de long tout au plus, ce qui nous permet de les remonter sur leur intégralité et de bien savourer ce style particulier de merveille naturelle 🤩
À peine sommes-nous ressortis des gorges, toujours sur le lit de l'oued asséché, que nous tombons sur une petite vieille qui veut nous vendre du safran, cultivé localement 👵 Pierre négocie le gramme à 2.50€ et soudain c'est la curée 🏃♀️ Toutes les femmes du village nous attendaient un peu plus loin ; à la vue de la transaction elles s'empressent de venir nous présenter leurs tapis ou essayer de nous vendre une nouvelle fiole de safran. C'est un peu fou car à notre aller nous n'avons croisé que deux personnes. La communication par téléphone arabe doit bien marcher dans ce village 😂 Pierre se laisse charmer par une nouveau gramme de safran et Lucie en profite pour acheter des tapis berbères tissés main qu'elle compte utiliser comme paillasson chic pour le camping-car 😅 Malheureusement nous ne pouvons pas acheter quelquechose à chacune des 6 ou 7 femmes présentes 😐
Une femme se détache du lot cependant. Elle nous invite au thé et en chemin vers chez elle, elle se présente tant bien que mal dans un français approximatif. Elle parle sans s'essoufler en grimpant la montagne avec ses tapis sur le dos alors qu'elle a l'âge de nos parents 😲 C'est la femme du berbère que nous avons rencontré en arrivant au village. Le couple tient l'unique auberge devla localité et nous parlons avec la femme de la vie quotidienne dans ce village isolé. Les femmes s'occupent généralement du potager, des animaux, de faire le pain et à manger, des enfants et de tisser. Pendant ce temps leurs maris... ben ils doivent bien faire quelquechose mais on ne sait pas trop quoi 😂 En tout cas elle est très sympathique et nous montrera son propre four à pain ainsi que son métier à tisser les tapis. En partant, elle nous donnera même un peu de verveine avec pour conseil d'en donner à Lise pour qu'elle guérisse vite 🍵
À chaque invitation au thé, au couscous ou à découvrir un intérieur, les marocains ne nous demandent rien mais il semble implicite qu’ils attendent un petit dédommagement en retour 💵 Nous n’avons jamais tenté de partir en disant merci sans rien laisser donc nous ne pouvons pas dire si cela serait accepté. À chaque fois nous laissons un petit billet et les gens semblent toujours contents, ça peut parfois être perturbant d’évaluer par nous-même le prix du service donné mais nous nous y habituons. Ici nous laissons l'équivalent de 4€ et continuons notre périple.
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