🇿🇦 Les aventures de Nanou et Didda en Afrique du Sud (chapitre 10)

Sur la route qui nous mène à notre prochaine étape, nous faisons un arrêt à Calitzdorp ce 19 août. Cette ville est connue pour sa production de Porto et cela intrigue Matthieu de trouver cette boisson aussi loin de l'embouchure du Douro 🤔 En fait dans les années 70, un homme qui avait déjà une exploitation viticole décide de planter massivement des vignes qu'il pensait être du syrah. Il s'avère qu'il s'agit en fait de plants de tinta barroca, dont le vin classique est assez peu apprécié. En revanche c'est un cépage essentiel dans la production du Porto 💡 Matthieu et Didda se permettent donc de faire une dégustation des alcools du domaine, qui outre le Porto, produit également du whisky, du gin, du brandy et du rhum 🍷 Ils repartiront bien sûr avec quelques bouteilles 🍾

La route est longue cette après-midi, et pas forcément en très bon état 🚧 Nous passons régulièrement sur des trous ou des réparations de fortune qui font tout vibrer à l’intérieur 🫨 Et en plus, nous ne trouvons pas forcément de lieu pour la nuit à nous plaire. Nous décidons donc de pousser jusqu’à un camp s’appelant Warmwaterberg et possédant des sources chaudes ⛲ C’était une option que nous avions écartée à la base car nous n’avions pas assez de temps, mais si l’occasion se présente, autant en profiter 😄

Ici, sort directement de la terre une eau chaude minérale naturelle. Elle est récupérée et dirigée vers le camp, ses piscines, son spa 🏊 L’eau coule sans interruption des différents captages mais est ensuite récupérée en aval dans un lac de barrage afin de permettre aux agriculteurs de la région de l’utiliser. L’eau est un peu orange-marron mais est buvable d’après la propriétaire 😬 Et, ce qui est drôle, c’est qu’ils utilisent des cuves pour refroidir l’eau afin d’avoir de l’eau froide, c’est le monde à l’envers 🤣

Nous arrivons donc au camping et nous nous installons. Les enfants ont envie d’aller se baigner mais les adultes ont un peu la flemme. Lucie et Matthieu finissent par accompagner les enfants en prenant leurs maillots "au cas où" 😉 Finalement, l’eau semble bien chaude et agréable et nous y finissons à quatre. Que ça fait du bien de se détendre après tant d’heures de route chaotiques 😚 Nanou vient nous voir et se laisse convaincre. Didda finit également par suivre Nanou. Bref, nous finissons tous dans l’eau alors que la nuit tombe. Quelle chance nous avons 🌌

Et c’était tellement bien que nous y sommes retournés le lendemain matin juste avant de reprendre la route. Bon, ce qui est difficile c’est de contenir les enfants qui n’ont qu’une envie, chahuter dans l’eau, sauter, faire des bombes, comme si nous étions à la piscine 💣 Mais quand on voit tous les gentils retraités qui sont là pour se détendre, on comprend qu’ils n'apprécieraient pas trop de se faire perturber et éclabousser 😅


Nous roulons ensuite toute la journée vers la ville de Clan William et arrivons, fatigués, au camping que nous avions repéré. La réception est fermée et le gérant, qu’on dérange par téléphone, peu joyeux de devoir accueillir des campeurs surprises alors que sa journée est finie 😡 Nous nous excusons et, de suite, ça l'apaise. Mais bon, nous avions bien essayé d’envoyer un mail dans la journée, sans réponse de leur part, donc les torts sont partagés. La région de Clan William est mondialement connue pour sa flore particulière 🌺 Nous sommes d’ailleurs à la période de floraison des fleurs sauvages mais comme le soleil n’est pas au rendez-vous, nous ne pourrons pas les voir. Mais, ce n'est pas trop grave ce n’est pas pour ça que nous sommes venus 😊

Après une bonne nuit, nous prenons la route vers la plantation de Skimmelberg pour découvrir le rooibos. Nous sommes en effet dans la seule région au monde, appelée le Cedarberg, où pousse cette plante utilisée en infusion 🍵 Heureusement qu’on est partis bien en avance sur l’heure de début du tour car la route qui mène à la plantation est plutôt une piste 🚚 Nous sommes accueillis par notre guide qui nous propose des boissons fraîches à base de buchu, une autre plante que nous allons également découvrir. Lorsque le groupe est au complet, nous montons dans le minibus qui n’est pas de toute première jeunesse et partons dans les champs.

Ici pousse de petits plans bas très odorants de buchu (prononcé bourou). C’est une espèce endémique de la région qui est utilisée depuis des générations pour ses propriété médicinales, anti-oxydant, anti-inflammatoire, anti-infectieux, et j’en passe 😄 Les plants sont dépouillés de leurs feuilles à la main puis laissés tranquillement jusqu’à l’année suivante. La plante s’auto-suffit, pratique. Ca sent très très bon, un peu comme une odeur sucrée de bonbon, quelquepart entre le cassis et la menthe 🍬





Le plant de rooibos quant à lui, n’a pas vraiment d’odeur et ne paye pas de mine. Si on ne nous l'avait pas dit, nous serions passé devant sans y faire attention en le prenant pour une grande mauvaise herbe 😅 Pour lui aussi, il y a de nombreux effets bénéfiques, mais ce qui est intéressant est que ses infusions sont dépourvues de caféine. Les plants poussent librement et sont récoltés à la main au cours du premier trimestre de chaque année.



Nous partons ensuite vers les bâtiments où sont transformés le rooibos. Par rapport à la renommée de la plantation et à la quantité de rooibos produite, les bâtiments semblent vraiment minuscules 🤏 Les tiges sont déposées sur un tapis roulant où elles vont être découpées en petits morceaux qui seront eux-même exposés au soleil dans l’immense cour que nous observons ☀️ Ici débute le processus d’oxydation, le rooibos va être arrosé en quantité puis écrasé par un tracteur afin de faire pénétrer l’eau dans la plante. Il est ensuite régulièrement arrosé et retourné par les employés puis laissé à sécher une partie de la journée et la nuit tout en ayant un contrôle rigoureux de la température 🌡️ Et voilà, le rooibos a pris sa couleur caractéristique rouge et est prêt à être emballé et expédié vers les points de vente 📦


Enfin arrive l’heure de retourner à l’accueil où nous avons le droit à une dégustation 🫖 De nombreuses théières sont disposées avec tous les produits vendus ici. Du buchu sous toutes les coutures, du rooibos rouge, vert (non oxydé), à la bergamote, ... Chacun peut goûter une petite tasse puis acheter bien-sûr 👛 Bon, autant nous aimons l’odeur du buchu dans le champ, autant dans la tasse ce n’est pas notre tasse de thé (hihi le jeu de mot) 😄 Nous préférons le rooibos ; Nanou achète du rouge, Lucie préfère celui à la bergamote. Le paquet est à 1,50€, une affaire comparée à la France 🥳



Puis nous reprenons la route avec un petit sentiment de nostalgie. En effet, ce soir nous serons à Cape Town, même s’il nous reste quelques jours ensemble et des découvertes à faire, le fait de revenir au point de départ nous rappelle que le temps passe, que la séparation approche et que notre bolide n’est toujours pas roulant 😭

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