🇲🇦 Pierre au Maroc (chapitre 1)

Il y a quelques jours, Pierre, le frère de Lucie a réservé ses billets d'avion pour nous rejoindre au Maroc au hasard d'une perche lancée par sa sœur lors d'une visio ✈️ Il faut dire que les vols directs Brest-Marrakech sont particulièrement attractifs pour les célibataires qui ne se préoccupent pas des dates des vacances scolaires 😉 Pour profiter au mieux du Maroc avec Pierre en rayonnant autour de la Ville Rouge nous faisons le choix de sauter une partie des étapes que nous avions prévu dans notre itinéraire initial pour les faire avec notre invité. Mais pour le coup nous nous retrouvons un peu en avance sur notre planning par rapport à sa date d'arrivée 😲

Un coup du sort fait que le 11 décembre, nous tombons en panne de batterie sur le spot sur lequel nous passions la nuit, relativement éloigné de la route et des habitations 😬 De bon matin Matthieu part donc le long de la route à 20 minutes de marche pour héler la première voiture venue qui voudra bien venir près de nous faire démarrer le bolide avec nos pinces crocodiles 🐊 À sa grande surprise, Matthieu n'arrive à arrêter aucune voiture, que ce soit avec le pouce en l'air ou en pointant vers le bas comme il font ici. L'attitude des automobilistes contraste nettement avec l'amabilité naturelle des marocains 😲 De retour au camping-car 1h30 plus tard, Matthieu finira par bricoler le chargeur d'alternateur pour qu'il recharge la batterie du porteur à partir de celle de la cellule. Et en début d'après-midi, victoire, le bolide démarre 😊 Dans l'affaire nous n'aurons perdu qu'un fusible que notre bricolo aura cramé en faisant faire du collé-serré à deux fils qu'il ne fallait pas 🔌



Nous arrivons à Skoura en fin de journée, une palmeraie classée à l'UNESCO 🌴 La palmeraie est grande et surnommée la palmeraie aux 1000 kasbah (habitations fortifiées). C'est d'ailleurs sa particularité : à la différence des autres palmeraies du Maroc, ici les habitations sont directement dans la palmeraie et non à l'extérieur 🤔 La palmeraie est étendue et inclus d'ailleurs d'autres bourgades environnantes. Nous arrivons sur les lieux en milieu d'après-midi et on se gare tranquillement près de la kasbah Amridil, la plus belle de Skoura paraît-il. Et c'est vrai qu'elle est jolie cette kasbah en pisé, avec beaucoup de détails dans l'architecture des bâtiments 🤩 Nous organisons un petit parcours dans la palmeraie mais nous sommes assez vite déçu de notre venue 🥲 Comparé à Goulmima, la palmeraie manque de vie ; il n'y a personne à l'extérieur et beaucoup de parcelles semblent abandonnées : ce sont des mauvaises herbes disparates qui poussent au sol et les palmiers n'ont pas été taillés. Bref on regrette un peu de s'être arrêté. Pour sauver notre sortie nous trouvons quand même un fromage de chèvre fermier. Bon à 8€ la petite bûchette, nous l'avons bien savouré à petites bouchées sur des avocado toast le soir même 😋




Du coup à partir de Skoura, nous rejoignons Marrakech en sautant plusieurs étapes que nous avions prévues initialement afin de les faire avec Pierre lorsqu'il arrivera. Nous n'avons rien trouvé à faire d'autre qui ne nous aurait pas fait faire trop de route 🛣️ On n'a pas trop cherché non plus, c'est l'occasion de se poser tranquillement quelques jours au camping le Relais de Marrakech. Un vrai gros camping à l'européenne avec des trampolines pour les enfants 🤸 un service de blanchisserie, une piscine trop froide et tout et tout 🏊‍♀️ Lucie fera même des cours de yoga avec Ninon, rencontrée sur le camping 🧘‍♀️ Bref ces cinq jours sont une vraie pause dans le voyage et nous pourrons même faire un restaurant en couple sans les enfants, une première depuis longtemps 🥰






Arrivés le jour J, les enfants sont fous ! Il faut dire qu'ils attendent l'arrivée de leur oncle depuis mi-décembre avec un calendrier de l'avent fait sur-mesure 😀



Nous migrons de notre lieu de villégiature vers le parking de l'aéroport. Environ 1h30 après l'atterrissage de l'avion, nous voyons enfin Tonton-Parrain apparaître et toute la famille lui saute dans les bras pour des embrassades chaleureuses 😚 Vu l'heure, nous passerons la nuit sur le parking de l'aéroport. C'est pas très glamour, mais les enfants n'y trouvent rien à redire car le bitume tout lisse leur permet de sortir trotinette et rollers 🛼 Trottinette qui est revenue comme par magie de notre cave à Brest jusqu'au Maroc grâce aux efforts de Pierre 💪 En repas du soir pizza maison pour ne pas acclimater notre invité tranquillement 🍕 Vu qu'il reste 10 jours avec nous et qu'il dort dans le camping-car, nous aurons suffisamment de temps pour profiter ensemble des merveilles du Maroc.





Le lendemain nous partons en bus de l'aéroport pour aller visiter la ville 🚌 Attention le bus en dehors de l'enceinte de l'aéroport, à 200 mètres de marche, pas celui à l'intérieur de l'aéroport : le ticket est à 0.40€ par personne au lieu de 3€ 🤯 Et ils font le même trajet ! On arrive donc en plein cœur de la ville, en face de la Koutoubia, une mosquée du XIIe siècle. Déjà plane dans l'air une odeur de déjà-vu suite au passage de Gaëlle, Xavier et des autres landédaens. Mais notre invité apprécie déjà l'ambiance et s'offre un jus d'orange frais sur la place Jemaa el-Fna toute proche, malgré nos mises en garde : ils n'ont pas l'eau courante dans les gargottes de la place 🤮 Fort heureusement Pierre ne sera pas malade ; ou en tout cas pas à cause du jus d'orange 😉


Après cette mise en bouche nous rentrons directement dans le bain en allant dans un hammam typique 🛀 Contrairement aux landédaens, Pierre trouve l'idée très fun et il veut également faire plaisir à son filleul qui a attendu la venue de son parrain pour tester cette activité. On se rend au plus ancien hammam de Marrakech et nous voilà séparés par sexe. Les hommes d'un côté et les filles de l'autre. Chez les gars on se retrouve d'abord dans une grande pièce avec un petit recoin à l'abri des regards dans lequel Pierre, Albin et Matthieu sont cordialement invités à se mettre en maillot de bain 🩲 Les employés ne parlent pas bien français et une fois changés nous ne savons pas bien ce qu'ils attendent de nous. Ils nous entraînent donc par un couloir dans lequel nous sentons déjà la moiteur du hammam. Enfin arrivés dans une pièce de 10 mètres sur 5 au plafond en arc de cercle, nous sommes installés manu militari sur des petits carrés de nappe posés à même le sol. Chacun de nous dispose de son propre homme pour cette séance. Il ne fait pas trop chaud, c'est agréable. Et c'est parti pour un premier shampooing après lequel nous avons été généreusement badigeonnés de savon noir liquide 🧼 On nous somme ensuite de nous reposer allongés sur ce sol dur mais pas froid 😆 Pendant ce temps, d'autres hommes vaquent eux-mêmes dans un autre coin de la pièce à leur propre rituel à base de savon noir, seuls ou à deux. 20 ou 30 minutes plus tard c'est l'heure de la torture 😰 Nos tortionnaires ont sur leur main un drôle de gant rêche : sans nos yeux on aurait pu penser qu'il s'agit d'une râpe, vu la quantité de matière qui quitte notre épiderme. Les hommes n'y vont pas de main morte et quand ils finissent par nous rincer avec leurs brocs d'eau on ne peut que se satisfaire de ne pas être totalement ensanglantés 😵‍💫 Après toutes ces émotions, nous pourrons nous rhabiller et déguster un petit thé à la menthe en récompense 🫖


Les filles semblent moins précieuses que les garçons 🤣 Elles savourent le gommage et le repos qui s’ensuit en comparant leurs impressions par rapport au premier hammam testé avec les landédaennes. C’est bien moins touristique, on sent que le soin est fait de manière traditionnelle, c’est un plaisir de découvrir ce côté typique. Lise préférera quand-même le premier car le massage (non marocain) l’a fortement marquée. Et elle a préféré être avec d’autres filles, en plus grand nombre. Avec maman seule c’est moins fun 😂


Après cette expérience mémorable, les filles et les gars partagent leurs sensations sur ce moment étonnant autour du premier couscous de Pierre au Maroc dans le restaurant le Toubkal de la place Jemaa el-Fna, qui était déjà notre cantine attitrée un mois et demi plus tôt.



Pierre n'est pas forcément attiré par les souks de Marrakech et préfère plutôt se cultiver 🤓 Sur le papier le Musée de Marrakech est tout indiqué. Cependant à l'intérieur de ce musée d'art et d'histoire, nous ne savons pas trop que retenir 😐 D'un côté il y a plusieurs peintures et de l'autre des objets artisanaux marocains, malheureusement exposés sans grandes explications. La meilleure salle reste sans doute la cour centrale avec son immense lustre en bronze finement ouvragé. Mais l'attraction phare du musée restera au final le petit monsieur qui faisait de la calligraphie sur son bureau dans un coin 🪶 Albin lui achètera une carte postale calligraphiée aux encres colorées avec son nom écrit en arabe à la main et Lucie fera de même pour son filleul.





Pas forcément époustouflés par cette visite, nous reprenons des forces avec de succulentes pâtisseries marocaines. Succulentes mais bourratives : souvent deux ou trois de ces sablés, pâtes de cacahuètes ou beignets gorgés de miel suffisent à caler les estomacs les plus vides 🥵 Ensuite nous nous mettons en route vers le désert d'Agafay. Nous qui nous prenons pour des voyageurs expérimentés et qui doutons fortement de Google Maps, nous avons décidé de ne pas prendre l’intersection que nous dictait le GPS et de continuer sur la route face à nous (estimée plus longue soit dit en passant). Et bien une fois n’est pas coutume, Google Maps avait raison 🤨 Au lieu d'avoir une bonne route toute propre et toute lisse jusqu'à l'arrivée on s'est tapé une toute petite piste bosselée 😅 Mais bon à l'arrivée le spot vaut carrément le coup : on est au bord d'un lac barrage et étonnamment l'endroit est plutôt propre et sans plastique 🤩 Pierre n'a pas ramené qu'une trottinette dans ses valises, il a également pensé à nos estomacs français en ramenant fromages variés, saucisson et bouteilles de vin 🧀 🍷 Un luxe incroyable pour nous en tant que français, auquel nous faisons honneur ce soir là 🥳



Vive le Comté, vive la France 🇫🇷

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