🇳🇦 La Namibie en mode express

En sortant du parc d'Etosha le 21 juin, nous admirons les étals des femmes Himbas qui vendent de l'artisanat aux touristes de passage. Mais ce sont surtout leurs tenues, parures et coiffures qui nous attirent 👀 Elles sont très belles 😍

La sortie d'Etosha marquait normalement notre séparation avec les Philuce, eux voulant faire une boucle vers la côte ouest, pendant que les Néo et nous souhaitions nous rendre à Windhoek pour régler divers problèmes mécaniques 🛠️ Mais le véhicule des Philuce en a décidé autrement, il refuse de redémarrer à la première station essence où nous arrêtons 😯 Nous devons nous y reprendre à plusieurs fois en alternant les véhicules et les pinces crocodiles avant de pouvoir le forcer à redémarrer 🥵

Nous les accompagnons donc dans la ville suivante afin de trouver une nouvelle batterie. Encore une expérience assez rocambolesque, les mécanos ne sont pas équipés de tournevis pour démonter la batterie et ils s'intéressent seulement aux dimensions de la batterie, pas à sa capacité 🪛 Ils en superposent plusieurs afin de vérifier que c’est bon mais Philippe n’est pas rassuré par cette méthode pour le moins étonnante 🤪 Les Philuce décident donc de nous suivre à Windhoek pour eux aussi trouver un garage compétent 😅

"Regardez, la capacité de la batterie est marquée là"

Repas impromptu pendant l'opération batterie

Le soir, sur la route, nous nous posons sur le parking d’un truck-stop peu rempli. La Namibie est connue pour être un pays où les bivouacs sauvages sont difficiles à trouver. En effet, nous avons constaté le long de la route avec Etosha que de nombreuses et très longues clôtures délimitent les propriétés privées, en empêchant l'accès 😐

Nous sommes le 21 juin, c’est la Fête de la Musique 🎶 Les hommes nous font un énorme barbecue puis Stéphanie nous propose un petit karaoké, sans karaoké 😁 Une enceinte, un téléphone, une bonne connexion internet, et les chansons s'enchaînent. La mayonnaise prend, tout le monde participe 🎤 Philippe et Luce nous font une petite danse, Lucie se déchaine sur Céline Dion, les enfants s’en donnent à coeur joie. Nous dansons une petite gavotte, la danse des canards et hurlons sur les lacs du Connemara 🤣 Albin nous regarde intrigué par la fenêtre du bolide, il est un peu malade et préfère rester au calme. Cette soirée restera mémorable, "la meilleure Fête de la Musique de ma vie” nous dira Lise 🥰

Arrivés à Windhoek, nous nous posons dans le seul camping que nous trouvons dans la capitale ⛺ Les prix sont prohibitifs par rapport au niveau de vie du pays mais nous n’avons pas vraiment le choix. Avant d'aller en quête d'un garage, nous occupons notre après-midi à visiter un hôpital namibien. Albin s’est tordue la cheville au dernier camp d’Etosha. Lucie lui a fait un strapping mais il a toujours mal. Nous ferons donc une radio qui nous rassure, ce n’est pas cassé 🦴 Mais il gagne le droit de porter une attelle afin de traiter l’entorse. On peut dire qu’il n’a pas de chance en ce moment entre sa fièvre qui court depuis deux jours et sa cheville. Mais rassurez-vous, rien de grave, il guérira vite. En tous cas, l’hôpital est génial 🏥 Propre, matériel nickel, soignants compétents, prise en charge rapide, couverture sur tous les brancards, Lucie remarque que tout est beaucoup mieux qu'en France 👍

Le lendemain, nos trois véhicules quittent en même temps le camping. L’opération "garages" (avec un -s) est lancée 😄 Pour les Philuce, la concession Toyota leur fera un check-up complet, mettant le problème de tension sur le compte de la poussière des pistes qui se serait accumulée sur les connectiques. Ils traineront le problème encore quelques semaines mais avec un booster de batterie pour y palier ⚡ Le problème ne sera définitivement réglé que lorsque nous les recroiserons à Cape Town fin août. Il s'agissait d'un défaut de réglage du chargeur d'alternateur de leur cellule.

De leur côté les Néo ont des problème de puissance depuis le changement de leur moteur au Nigeria : ils se retrouvent parfois en seconde dans des côtes un peu pentues 😬 Ils se retrouverons immobilisés deux jours et une nuit dans un garage le temps de changer leurs injecteurs. Sauf que ce n'était toujours pas glorieux, peut-être même pire à la sortie de cette opération coûteuse. Il fallait en fait programmer les quatre injecteurs comme des numéro 2 💡 Ça ne vous parle pas ? Moi non plus mais ça ne semble pas intuitif. Par contre depuis, plus de problème de puissance pour eux 💪

Quant à nous, nous le sentons bien, les problèmes commencent 😱 Souvenez-vous, en entrant en Angola nous avons constaté que nous avions une consommation d’huile excessive. Matthieu trouvait aussi depuis quelques temps que son bolide fumait noir. La puissance est également un peu moins forte mais la consommation de diesel est en hausse 🤔 Nous souhaitons poser un diagnostic, espérant que ce ne soit que le turbo par exemple. Nous faisons six garages différents et avons des diagnostics farfelus voir carrément inventés, non sans avoir au préalable senti ou touché l'huile moteur 🔮 Le cas le plus courant c'est un refus de nous poser un diagnostic car beaucoup de mécanos ont peur de se prononcer sur un véhicule européen 😨 Nous finissons par être envoyé chez un old man, le patron d’un garage à la panse bien prononcée et mécanicien à l'ancienne. Il regarde avec beaucoup d'attention, l'échappement, le renifle, touche les vapeurs qui en sortent et nous pose tout un tas de questions concernant les démarrages à chaud, à froid, la puissance en ligne droite et en côte, ... Il regarde sous le capot, et son verdict est sans appel, ce sont les segments qu'il faut changer 💥

Ouille, ce n’est pas une bonne nouvelle : impossible de trouver des pièces en Namibie, éventuellement en Afrique du Sud, mais le travail est long, il estime devoir y passer un mois si les pièces sont disponibles en Afrique du Sud 🤯 Et contrainte supplémentaire : les parents de Lucie arrivent dans 6 semaines à Cape Town. Il a donc l'intelligence de nous conseiller de rejoindre rapidement Cape Town afin de réparer là-bas et d’être sur place au cas où les réparations seraient plus longues que prévu 😌 Merci, merci encore à ce vieux monsieur qui aura pris une demi-heure de son temps pour nous éclairer 🙏

Avant de retourner au camping nous prendrons le temps de corriger l'impact qui défigure notre pare-brise depuis le passage d'un camion un peu trop pressé sur une piste angolaise. Windhoek est le seul endroit du pays où il existe un service de réparation de pare-brise mais malheureusement ils ne sont pas forcément très doués. Ils ont beau avoir la matériel nécessaire, l'empressement des trois hommes et le mélange de leurs six mains donne un résultat très médiocre. Solide sans doute, mais peu esthétique. C'est sans doute devant notre air peu satisfait qu'ils ne nous ont rien fait payer 🤑

Le soir, nous annonçons le cœur serré la nouvelle à nos compagnons de route 😭 Nous avons les boules de quitter la Namibie aussi vite, nous avions envie de visiter le pays mais ce ne sera pas possible, le moteur ne le supporterai pas 🫤 Nous avons encore l’espoir d’avoir le temps de réparer à Cape Town, de revenir avant que nos visas soient expirés et que les parents de Lucie arrivent ⛪ Que nous sommes crédules 😆 Nous faisons une belle soirée d’au-revoir à 10, autour d'un bon repas cuisiné par les enfants : des burgers et des frites à la casserole 🍔 En revanche au moment de la vaisselle ceux-ci disparaissent mystérieusement, mais où sont-ils ? 😫

Et c’est parti pour trois jours de route intensive jusqu'à Cape Town, située à 1500km de là, non sans passer par le Tropique du Capricorne.

Le premier soir nous dormons dans un magnifique spot sauvage désertique mais nous nous faisons un peu peur quand le démarrage matinal est difficile 😱 La décision est prise, jusqu'à Cape Town nous ne dormirons que sur une station service à chaque fois afin d’avoir la possibilité de demander de l’aide si nous n’arrivons pas à redémarrer 😉