🇲🇽 Du Sinaloa au Jalisco

Après avoir bien profité de la Baja California, nous nous rendons au port de Pichilenge ce 20 novembre afin de rejoindre le Mexique continental 🚢 Après nous être trompés d'entrée, nous entrons finalement dans le port par la grande porte 🙂 Et c'est tout un processus pour pouvoir embarquer 😅

Première étape, la douane (Aduana). Juste après les grilles du port ils nous attendent près de barrières style péage 👮 La Baja California que nous allons quitter n'a de frontière qu'avec les États-Unis et il semble qu'il y ait quelques facilités de passage, en particulier au niveau douanier. En voulant passer sur le Mexique continental c'est ici que ces facilités s'achèvent et que la véritable entrée au Mexique se fait. L'inspection dure environ 30 minutes, le temps qu'ils nous posent quelques questions, qu'ils vérifient notre permis d'importation, qu'ils fassent passer le chien et qu'ils fouillent quelques placards, un petit peu mieux qu'à notre entrée initiale 😁

Une fois tout vérifié nous pouvons enfin entrer dans le port. Les douaniers nous ont donné la marche à suivre, la prochaine étape est d'aller à la pesée. Évidemment ce n'est pas gratuit, environ 12€, mais c'est rapide. Bonne nouvelle on est dans les limites de poids autorisées (pile 3,5 tonnes) 🥳

Ainsi muni de notre récépissé de mesure nous pouvons enfin nous rendre aux bureaux de la compagnie TMC et c'est Matthieu qui se rend au guichet. Nous sommes toujours sur liste d'attente mais à notre arrivée la secrétaire nous rassure rapidement, nous pourrons embarquer ce soir 🚢 Pour les enfants il est nécessaire de signer une décharge au cas où le bateau coule, explose ou autre joyeusetés 💥 La dame demande d'aller chercher une autre personne pour signer, Matthieu comprend un peu mal et ramène Lise. Évidemment la préposée éclate de rire 🤣et lui réexplique. Il faut que la maman signe également la décharge 😅 Donc Matthieu ramène Lise au camping car et l'échange contre Lucie. Ça y est c'est bon on a nos billets, rendez-vous à l'entrée du bateau à 18h, pour un départ prévu à 21h.

Pendant tout ce temps, Lucie et les enfants s'occupent de nettoyer les dégâts qu'ont fait la route dans le bolide. Et on peut vous dire que la poussière s'infiltre partout 🧹

Deux compagnies font la traversée péninsule-continent mais seule l'une d'entre elles a un site internet facilement trouvable mais avec des prix totalement délirants (Baja Ferries). Grâce aux conseils des voyageurs nous avons finalement trouvé TMC (20% moins cher) et pu choisir notre port d'arrivée (Topolombo au lieu de Mazatlan, 25% de gagné en plus). Au moment du paiement au terminal, nouvelle bonne surprise 🤑 nous rentrons dans une catégorie inférieure vu que nous faisons moins de 7 mètres (doble rodado au lieu de motorhome, encore un rabais de 20%). La traversée nous coûtera finalement 575€ environ, une somme certes mais moins que les 1200€ initialement estimé 😉


A 18h pile nous sommes devant la passerelle d'accès au Santa Marcela. Un premier homme vérifie nos billets puis un deuxième nous escorte jusqu'à notre place sur le pont supérieur. On sera bien placés à l'arrière bâbord. Avant même d'être partis nous nous rendons à la cafétéria où nous sont servis de "bons" empenadas avec un écrasé de haricots rouges. Rien de trop épicé, toute la famille s'est régalée 😋 Un petit film ensuite pour patienter jusqu'au départ.






Puis vient le départ du bateau pendant lequel nous observons tranquillement les lumières de la ville disparaître 🌃 Ensuite c'est le moment de dormir. Notre camping car étant librement accessible pendant la traversée c'est dans nos lits habituels que nous allons dormir 😴 Enfin plutôt essayer de dormir car la mer est forte et il est un petit peu difficile de trouver le sommeil dans ces conditions 🌊 Le camping car bouge dans tous les sens, tantôt d'avant en arrière, tantôt de gauche à droite et nous sentons des embruns nous arriver dessus. Ça craque, ça grince, et ça sent le mazout. Nous prions inconsciemment pour que notre bolide tienne le coup. Albin dormira de son sommeil de plomb habituel, Lise nous dira avoir été dérangée dans la nuit, Matthieu se réveillera deux fois une demi heure et Lucie quand à elle dormira trois heures à tout casser 😬




Il n'est donc pas étonnant de retrouver Lucie et Albin le lendemain matin au petit déjeuner dès potron minet. Au menu oeufs brouillés, saucisses, tortillas et toujours cet écrasé de haricots rouges 🍽️ Lise a l'estomac dans les chaussettes mais mangera quand même son repas. Par contre Matthieu est vraiment dérangé et ne peut rien avaler à part des raisins. Drôle de mal de mer qui se déclare le matin... 🤢 Ce sera en fait un petit virus qui touchera également Albin et Lucie plus ou moins formement. Matthieu mettra ça sur le compte des empenadas pas frais et Lucie plus raisonnablement sur le même virus qui avait dérangé Lise quelques jours auparavant 😄




Nous finissons par arriver à Topolombo dans l'état du Sinaloa avec 3 bonnes heures de retard car la traversée n'était pas habituelle : l'état de la mer nous a réellement retardé ⌚ L'arrivée sur la ville par la mer est magnifique : toutes les maisons situées sur les collines qui bordent l'eau sont colorées 🙂 


Nous passons quelques heures dans cette ville mais pas pour visiter, non, il nous faut remplir la réserve d'eau 🚰 Nous en profitons également pour nettoyer l'extérieur du camping car pour la première fois depuis que nous sommes en voyage. Entre la poussière accumulée et le sel qui restait de la traversée, ce n'était pas du luxe pour continuer à voir à travers nos vitres ou pour que les panneaux solaires continuent de voir le soleil 😂 Mauvaise nouvelle pour les amoureux de l'environnement, dans les car wash l'eau sale est directement évacuée au sol 😟 Un peu d'école et nous nous mettons ensuite en route car notre prochaine visite est à près de 1000 kilomètres de là 😬


Sur la route plusieurs surprises. Tout d'abord sur les autoroutes payantes qu'on cherche toujours à éviter, il faut nous rendre à l'évidence, Google Maps n'est pas au top pour savoir quelles routes sont payantes et lesquelles sont gratuites 🤔 Il nous arrivera des fois de rentrer sur des routes qu'on croyait gratuites et d'autres fois de faire des giga détours pour ne pas rouler sur un tronçon considéré comme payant 🙄 Donc maintenant la copilote regarde toujours en avance la tête du chemin pour voir les anomalies et on fait un peu plus attention aux panneaux de signalisation indiquant Cuota ou Libre 😁

Oui parce que les autoroutes mexicaines ont beau se payer en pesos, elles sont loin d'être gratuites, en particulier pour un camping car. Et surtout vu qu'on paie à l'entrée un prix fixe, il vaut mieux rentabiliser la route 💸 Si comme nous vous prenez l'autoroute pour 10 kilomètres avant de prendre un échangeur pour un autre tronçon sur 30 kilomètres, déjà premièrement vous payez deux fois et pour le moral c'est pas bon et deuxièmement ça revient à près de 15€ les 40 kilomètres 😑 Bref, c'est décidé ! Pour nous, les autoroutes payantes c'est fini !

Sur nos 1000 kilomètres de route sur le continent nous avons eu près de 5 contrôles de police à des checkpoints. Souvent il y a trois questions : d'où est-ce que vous êtes, d'où vous venez et où vous allez. Sauf une fois où c'était un peu louche. On sort de la station service où nous venions de passer la nuit (car il y a un vigile 24h/24) et on passe le checkpoint. Le policier nous pose les questions habituelles et nous dit d'y aller, sauf qu'un de ses collègues 30 mètres plus loin nous demande de nous arrêter 🖐️ Même questions habituelles puis un deuxième policier vient à la fenêtre de Matthieu et là ils sont plus intéressés par l'argent que nous avons sur nous 💵 Qu'on peut leur dire, qu'il n'y a pas de soucis, qu'on peut même montrer nos portes monnaie 👛 Et là deux autres policiers (ils sont donc quatre autour de nous)  entament la même conversation avec Lucie par sa fenêtre 🤨 Argent ? Portefeuille ? Drogues ? Mais pas de chance on a que quelques pesos sur nous. Puis ils demandent à voir nos papiers, en règle. Donc ils nous lâchent simultanément et on peut repartir. C'était la première fois que ça nous arrivait donc on a été un peu bêtes on était près à tomber dans tous les pièges (coucou le portefeuille ouvert dans lequel le policier se sert 👋 coucou les papiers d'identité originaux avec lesquels on peut te faire du chantage 👋). Au prochain contrôle douteux on est prêts. Déjà on parlera pas l'espagnol ou alors juste Buenos dias. L'anglais pareil. Matthieu joue très bien le mec qui ne comprend pas 🤔 Niveau argent on avait déjà pas grand chose et ben on aura encore moins. Et pour les papiers on a maintenant des copies plastifiées qu'on a faites dans une papeterie. Les originaux ne seront pas officiellement avec nous. Franchement si le mec s'en tire avec l'équivalent de10€ c'est qu'il aura passé un temps fou avec nous pendant qu'on joue aux imbéciles 

Autre arrêt intéressant sur la route, cette station service équipée d'une salle de détente avec baby-foot, billard et télé, le tout accessible gratuitement 😀 Ca sera une super soirée en famille qui se terminera devant une torta (sandwich fourré mexicain).




On sent qu'on est arrivés dans le "vrai" Mexique. Les routes sont plus abîmées, ça fourmille dans les villes, c'est plus dense avec de vraies grandes villes, plus de monde. Il y a beaucoup de choses à observer, des vendeurs sur le bord de la route aux maisons qui s'entassent. Bref, nous sentons une différence d'ambiance, pas forcément pour nous déplaire 😄

Bref, après ces 3 jours de route nous arrivons finalement chez José (avec la jota), producteur de tequila dans la ville de Tequila (état de Jalisco) 😋 Oui parce que cet alcool ne peut être produit que dans une aire géographique délimitée. A peine arrivés, José nous emmène tout d'abord dans ses champs d'agaves bleues (dont le nom scientifique est agave tequilana, ca ne s'invente pas 😜), les seules autorisées pour la tequila. Il cultive environ 200 hectares en tout mais n'en récolte que 15 par an environ car il récolte l'agave à maturité 9 ans après sa plantation. Viennent ensuite des cultures intermédiaires pendant 3 ans (haricots, cacahuètes, maïs). Pour la récolte et la distillation de l'année tout se passe pendant deux semaines au printemps. Les agaves sont d'abord débarrassées de leurs feuilles pour ne garder que les coeurs (pina). Ces derniers sont ensuite cuits dans des cocottes minutes géantes et broyées pour extraire le jus d'agave. Celui-ci est ensuite fermenté pendant quelques jours avant d'être distillé et paf, tequila 😁 Ou tequila paf, je ne sais plus 🥃




On peut ensuite obtenir plusieurs sortes de tequila en fonction du vieillissement 👴 José en fait quatre sur les cinq que comporte l'appelation : blanco (sans vieillissement), reposado (6 mois en fût de chêne), anejo (1 an en fût de chêne) et extra anejo (10 ans en fût de chêne chez José). Et sa tequila est 100% agave. C'est assez rare car l'appelation n'impose qu'un minimum de 51% d'agave 😮 le reste de l'acool peut provenir de n'importe où 🙄


Si on vous en parle avec autant d'enthousiasme c'est surtout parce que nous avons pu goûter le produit fini. Nous qui ne sommes pas vraiment amateurs de tequila, avons pu apprécier tout le panel de saveur que peut fournir la tequila en fonction de son élevage. Et comme José ne sert pas de demi-verres nous avons passé un excellente soirée avec notre hôte et le couple néo-zélandais qui nous accompagnait pendant la visite 🥂 avant de rentrer au camping car, pas forcément en marchant droit 🥴



Nous passerons trois nuits chez José à chiller et à profiter de la piscine 🏊 et du wifi 😀 mais sans oublier l'école 🎒 Lucie fera même la coupe de cheveux des enfants 🧒 grâce à des vidéos YouTube. Bon bah je vois pas pourquoi on va chez le coiffeur depuis tant d'années 😝









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