🇸🇳 Djembé et mangrove

Aujourd'hui, nous nous levons tôt car nous avons prévu de rejoindre Charlotte et Tito à Ndangane. Nous laissons un petit mot à Boubou et Philippe qui ne sont pas encore réveillés et nous quittons notre campement de Palmarin le 14 février. Nous arrivons au point de rendez-vous dans un nouveau campement, le Cœur Phil-Harmonie ⛺ Nous sommes accueillis par Martine, en tenue traditionnelle, et son mari Tranquille. Ils ont une grande différence d'âge, Martine est plus âgée. Elle s'est présentée à nous sous son prénom africain que nous n'arrivons pas à retenir 😬 Elle semble tellement ouverte et abordable que Lucie ose lui demander ce qu'elle fait là 😅 En fait, Martine et son mari Philippe ont fait leur vie en France mais sont tombés amoureux du Sénégal. Ils ont toujours dit qu'il viendraient s'installer ici à leur retraite. Malheureusement, Philippe est tombé malade et, lorsqu'il s'est su condamné, a accéléré l'achat de la propriété et a demandé à Tranquille de protéger et d'aider Martine. Elle est donc venue s'installer ici et, pour assurer sa tranquillité, est devenue la deuxième épouse de Tranquille. Ils vivent maintenant en harmonie, et partagent un grand amour de la musique africaine qu'ils transmettent aux enfants du coin 🪘

D'ailleurs, en parlant de musique, une école maternelle est attendue ce matin pour écouter et faire de la musique. Nous sommes chaleureusement invités à nous joindre à eux 😊 Les enfants sont tout mignons, ils sont installés sur trois tapis en fonction de leur âge, les petits, les moyens et les grands. Ils sont bien habillés, chemises pour les garçons, belles robes pour les filles 👔 Tranquille, Martine et un autre homme s'installent aux djembés, tam-tams et autres percussions et le rythme est lancé 🪘 Rapidement, il est proposé aux enfants de danser. Ils ne se font pas prier, ils ont ça dans le sang 💃 Les garçons alternent pied droit puis pied gauche en avant, en rythme. Les filles lèvent haut leurs jupes et piétinent en cadence ; la danse est très genrée. Chaque groupe d'âge danse à son tour. Une dame vient également chercher Lise et Lucie qui prennent leur courage à deux mains, plient leurs jambes, font ressortir leurs fesses, et piétinent en rythme 😁 Bon, ce n'est pas aussi fluide et joli que les locales, mais c'est une tentative courageuse.




Ensuite, les enfants s'installent aux percussions pour en jouer. Ils jouent par âges, à deux ou trois devant chaque instrument. Étonnamment, le rythme est bon et le son assez harmonieux 🎶 C'est chouette de voir la culture musicale d'ici, on sent bien que les enfants sont baignés dedans, ils sont petits mais ont déjà les gestes des grands. C'est rythmé et joyeux 🤩



L'après-midi est consacrée à une excursion en pirogue dans la mangrove avec nos amis Tito, Charlotte et Marin. Nous voulions y aller à deux familles car la pirogue se négocie à un prix fixe qu'il est toujours agréable de pouvoir partager en deux 🤑 En arrivant à la pirogue, l'ambiance est un peu tendue, Lise et Marin râlent 🤬 Les raisons sont multiples, tout est prétexte à bougonner, certains ne voulaient pas venir, d'autres ne veulent pas partager leurs goûter ou voudraient s'installer à la place de l'autre, chaque couple parental gère la crise avec son enfant avant de pouvoir profiter de la balade 😖


Car oui il s'agit bien de profiter de cet endroit exceptionnel 🤩 Nous sommes dans un delta qui a été formé par les fleuves Sine et Saloum. Leurs débits assez lents à l'heure actuelle permet à l'eau salée de remonter loin à l'intérieur des terres. De nombreux chenaux de tailles variables permettent de contourner les nombreuses îles qui se trouvent dans le delta. Ces chenaux portent le joli nom local de bolong. Nous commençons à naviguer dans un bolong puis rejoignons progressivement des bras toujours plus petits. La mangrove recouvre tout banc de vase émergé, ou presque 🤩 Des huîtres poussent le long des racines des palétuviers, qui sont tantôt immergées et tantôt à l'air libre selon le rythme des marées 🌊 Nous voyons un baobab sacré qui pousse sur une toute petite île recouverte de coquilles d'huîtres, on se demande comment il arrive à survivre dans ce milieu salin 🤔 Ensuite, petit arrêt devant l'île aux oiseaux. Nous observons des pélicans, des comorans et des aigrettes qui se promènent sur le rivage 🐦 Certains s'envolent en groupe quand nous approchons trop, c'est magnifique à voir.






Nous nous enfonçons ensuite dans des réseaux encore plus petits. C'est dans un endroit que nous serions bien en pein de retrouver, perdus au milieu de nulle part, que notre guide éteint le moteur et nous propose de nous baigner 🤯 Le jeu des marées et de la formation de la mangrove a créé des piscines naturelles dans lesquelles il n'y a pas de courant et où nous avons pied. Les jeux d'eau débutent entre les enfants et les papas, on se coule, on se jette, on se balance de la vase 😂 Lise cherche même un peu trop Tito qui se venge en puissance en la vasifiant allègrement, elle n'a pas l'habitude d'une telle réponse mais elle était prévenue 🤣 Du coup, ça calme Albin qui prend les menaces au sérieux et arrête de jeter de la vase 😅



Retour à terre, passage obligé par le stand de noix de coco bien fraîches et de gâteau à l'ananas maison 😋 






Nous rentrons ensuite à notre campement en achetant des fatayas car nous voulons découvrir cette spécialité qui ressemble à des samoussas 🍴 Et c'est délicieux, surtout accompagné de sa sauce aux oignons, on dirait le lipig de tata Nadine 😋


Cours de préparation de fatayas

Une fois n'est pas coutume, le soir ce sera chacun dans son véhicule car nous sentons que les enfants (et peut-être les parents aussi) commencent à fatiguer et ont besoin de se coucher tôt 😴

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