🇸🇳 Palmarin

À la fin de la journée du 12 février, nous atteignons Palmarin, accompagnés de Charlotte, Tito et Marin où nous attendent déjà Boubou et Philippe. Nous avons rendez-vous dans un petit campement-hôtel-restaurant, face à l'océan, pour passer une soirée sympa tous ensemble 🍹

Le lendemain midi, nous voulons aller manger au petit boui-boui du coin qui propose un bon tieboudienne d'après Boubou. Ils ont entendu parler de la malédiction du tieboudienne qui s'abat sur Lucie 😈 Ils sentent bien que Matthieu commence à avoir peur de ne pas en trouver avant notre sortie du pays et de se l'entendre reprocher jusqu'à la fin de sa vie 😱 Nous voici donc partis, tous les neuf, jusqu'au petit resto. Et la malédiction frappe une nouvelle fois, ce midi il n'y a pas de tieboudienne mais du riz poisson 😭 Nous commandons donc neuf assiettes qui nous sont livrées à la vitesse locale 🐢 Au fur et à mesure que les assiettes arrivent, les morceaux de poisson se rétrécissent jusqu'à disparaître dans la dernière assiette 🪄 Les deux derniers convives attendent impatiemment leurs assiettes qui n'arrivent pas. Ha ben non, après vérification auprès de la tenancière, c'est fini, il n'y aura que sept assiettes 🤣 Chacun partage alors sa part avec son voisin moins bien loti, d'autant plus que la sauce est assez épicée et difficile à manger pour les enfants. Marin est même incapable d'en avaler une bouchée, Tito demande donc trois assiettes de riz blanc pour les trois enfants 🍚 Ceux-ci meurent de faim, les adultes ont fini leurs assiettes depuis longtemps, quand le riz blanc est servi. Nous pensons qu'elle a dû aller le récolter et le préparer avant de le cuire 🤪 Bref, les enfants avalent leurs assiettes et nous voulons payer. Les assiettes de riz-poisson sont à environ 1.50€ (1000 francs CFA), le riz blanc pareil et la bouteille d'eau idem 😮 On dirait qu'ils cherchent à se simplifier les calculs ici 🤯 Bref, cette sortie restaurant n'est pas notre meilleur succès.

En fin de journée, nous avons pris une excursion pour aller aux puits de sel de Palmarin. Ils sont situés dans le parc naturel éponyme, interdit aux moteurs. C'est donc en charette à cheval que nous partirons en visite 🤩 Nous voici tous les quatre installés sur la plateforme avec notre guide et notre conducteur 🐴 Nous avons demandé à partir tôt afin d'éviter l'afflux des autres visiteurs. Après avoir traversé un belle zone naturelle dans laquelle volent des calaos à bec rouge (Zazu dans le Roi Lion), nous arrivons aux puits de sel 🐦

Palmarin est situé en bordure de mer et dans le Sine-Saloum, une vaste zone formée par le delta de deux fleuves maintenant asséchés. Cependant leurs lits sont maintenant occupé par la mer qui y remontent loin à l'intérieur des terres. Les puits de sel de Palmarin exploitent cette particularité 💡 Ce sont des trous creusés à même le sol, d'une dizaine de mètres de diamètre et d'environ 50 centimètres de profondeur 🕳️ Ils sont creusés par des familles jusqu'à ce qu'ils se remplissent d'eau, puis en période de beau temps, l'eau s'évapore et le sel se dépose en croûte sur les fonds du trou. Sel qui est ensuite récupéré par les femmes. Celles-ci le lave afin de le débarrasser de ses impuretés et de lui donner une couleur blanche pour ensuite le vendre. Ce ne sont que les femmes qui font cette activité et elles gagnent peu avec ce dur labeur 😩 La renommée des puits de sel de Palmarin vient de leurs couleurs qui peuvent couvrir toute la palette de l'arc en ciel 🌈 Chaque trou a une couleur différente en fonction de son stade d'évolution, du jaune-orange au vert lors de notre passage. C'est très joli à observer 🤩

Notre venue à Palmarin a été motivee par les fameux puits de sel mais une fois sur place nous avons découvert que les visiteurs ne viennent pas que pour ça mais aussi pour apercevoir des hyènes qui vivent en liberté dans le parc protégé de Palmarin. Comme c'est inclus dans l'excursion, nous tentons notre chance 🤞 Notre guide et notre chauffeur nous conduisent tout d'abord devant un beau panneau explicatif du mode de vie de la hyène. Ce sont des mammifères qui vivent en groupe matriarcale, élèvent leurs petits jusqu'à ce qu'ils soient prêts à rejoindre un autre groupe et sortent à l'aube et au crépuscule pour chasser. Nous observons bien les photos du panneau car nous ne sommes pas assurés d'en voir en vrai 😱

Nous nous dirigeons ensuite vers le lieu d'observation où on nous installe sur des tapis au sol. La consigne est de ne pas bouger, ne pas faire de bruits et attendre qu'on nous dise où regarder 🙈🙉🙊 Le lieu se rempli peu à peu d'autres observateurs et le temps commence à être long, nous ne sommes pas un groupe très silencieux mais nos enfants sont plus discrets que certains adultes 😮‍💨 Et ce ne sont pas les quelques feuillages devant nous qui vont duper les hyènes. Soudain, au crépuscule, un guide semble apercevoir quelque chose. Tout le monde prend ses jumelles et regarde dans la direction annoncée mais nous avons l'impression qu'il n'y a que le guide qui voit quelque chose 🥸 Il nous dit que "la hyène" (une tâche sombre très floue) ne bouge pas en attendant d'être rassurée pour totalement sortir. Le problème, c'est qu'elle nous semble rester immobile bien trop longtemps pour être réelle. On pense que le guide veut qu'on en ait pour notre argent et nous invente une hyène imaginaire 🤣 Il fait quasiment nuit quand nous remontons sur nos charettes pour rejoindre la route et, d'un seul coup, les charettes s'affolent, accélèrent, slaloment pour rejoindre un lieu plus loin où des hyènes viennent d'être réellement vues 🏎️ Le problème c'est qu'il n'y a pas assez de luminosité pour voir grand chose, Lise et Matthieu ont l'impression d'avoir vu une ombre bouger mais Albin et Lucie n'ont rien vu 🤓 Heureusement que nous n'étions venus que pour les puits de sel au départ, nous ne sommes donc pas trop déçus de ne pas avoir vu de hyènes, d'autant plus que nous avons déjà pu en observer de près à Bandia.

Retour à la fraîche au bolide, ce soir ce sera soupe, parce qu'on a eu froid 🥶