🇬🇳 Conakry ça rime avec maladie
Un évènement majeur de notre séjour à Conakry, c'est nous avons été assez éprouvés sur le plan médical 🧑⚕️ Tout commence le soir du 26 mars, Lise est fiévreuse, n'a pas faim et une tête inquiétante 🤒 Nous faisons un test rapide du palu, il est négatif. La nuit est difficile et le lendemain matin elle est en nage avec près de 41° de température 🥵 Nous sommes trop inquiets pour temporiser, nous voulons consulter. Et nous faisons un premier mauvais choix, en nous rendant à l'un des hôpitaux public de la ville.
À l'entrée, plusieurs femmes accueillent Lucie et Lise venues en taxi 🚕 On demande le cahier de Lise, mais heu, quel cahier ? On a bien un carnet de santé resté en France car peu utile à l'étranger et un carnet de vaccination international. Mais non, il faut le cahier 📗 Comme nous n'en avons pas on demande à Lucie d'aller en acheter un, avec Lise qui n'est pas bien et sans connaître la ville 🫠 Une infirmière a pitié de nous et parle avec animation à la dame de l'accueil qui sort un cahier de son sac, un cahier d'écolier avec un couverture représentant un joueur de foot 😂 Contre un petit billet celui-ci devient enfin le cahier 💵
Lise est pesée et mesurée, par Tatie, l'infirmière qui nous a pris sous son aile 👩⚕️ Tout est noté dans le cahier. Puis on nous accompagne dans le bureau du pédiatre. Là, un jeune garçon est expulsé pour que Lise prenne sa place sur le brancard (non nettoyé bien-sûr) 😲 La maman du garçon reste dans le bureau et assiste à tout l'examen. De même qu'un autre homme qui ne s'est pas identifié, et Tatie bien-sûr 😔 Pauvre Lise, qui doit enlever son t-shirt sans aucun ménagement pour son intimité. Elle regarde sa mère mais fait ce qu'on lui demande la tête haute.
Pour le médecin, qui a daigné se lever (ce sera la seule fois de tout le parcours), Lise a une angine 🤒 Mais bon, pas moyen de savoir si c'est viral ou bactérien donc il la met sous demi-dose d'antibiotiques. Et puis un peu de corticoïdes, ce qu'on ne fait jamais, ho grand jamais, en cas d'angine bactérienne. Lucie est horrifiée par cette prescription qu'elle doit aller chercher à la pharmacie puis ramener au médecin afin qu'il vérifie que les médicaments sont bons 🤔 Le pharmacien n'a même pas donné assez de médicaments pour la durée du traitement mais ça n'inquiéte personne. De toutes façons, Lucie sait déjà qu'elle n'obéira pas à la prescription donc elle laisse couler, il y a autre chose à gérer.
Hé oui, vu que Lise a eu une fièvre quelques jours plus tôt, on lui fait un test rapide du palu. Tatie, l'infirmière qui a eu son diplôme dans une pochette surprise, désinfecte le doigt de Lise, puis pose ses gros doigts non nettoyés dessus, Lucie re-désinfecte du coup 😐 Elle pique, rate, re-pique, et là, c'est l'hémorragie ⛲ Elle essaye de récupérer une goutte avec son préleveur mais n'y arrive pas donc fini par utiliser le sang qu'elle a sur ses propres doigts 🤯 Et elle met le sang dans la case du réactif, Lucie lui montre où il faut le mettre. Puis elle va tranquillement se laver les mains avant de revenir mettre le réactif dans.... la case du sang 😡 Lucie la reprend de nouveau, ça n'a pas l'air de la gêner. Au bout de quelques minutes le médecin demande à voir le test, pour lui il est négatif, pour Tatie aussi, mais pas pour Lucie qui voit un deuxième petit trait tout fin, signe de contamination. Du coup le médecin demande à Lise de regarder, car elle elle a des lunettes 😂 Lise voit bien le petit trait anormal. Du coup, elle a le droit de faire une goutte épaisse, le test qui permet de quantifier les parasites du palu plus précisément au microscope 🔬
Nous allons dans le bureau de la laborantine que nous réveillons. Heureusement pour Lise, le pique violemment fait par Tatie saigne encore donc elle n'a pas besoin d'etre piquée de nouveau 🙃 Les filles attendent 1h les résultats, il y a 80 parasites/ul, mais c'est négatif car ce n'est considéré comme positif qu'à partir de 200 🤔 Bon, de toutes façons, face à l'incompétence collective et afin de ne pas risquer d'attraper autre chose, Lucie préfère fuir pour gérer d'une autre manière. Mais d'abord, passage par le docteur pour le payer. Lucie lui demande si le prix annoncé par Tatie est bon, il lui répond que c'est comme elle veut et qu'elle n'aura pas de reçu 😅 En voilà un qui va mettre son billet directement dans sa poche mais Lucie ne réagit pas et paye. Tatie la suit, elle semble vouloir avoir son petit billet également mais Lucie fuit avec sa fille. Trop, c'est trop 🤯
Retour en taxi, qui démarre grâce au chauffeur qui pousse dessus dans la descente, jusqu'à notre pension. Lucie fait le point avec Matthieu et s'avale un Doliprane car elle sent qu'elle aussi commence à être malade 💊 Nous prenons la décision sage, que nous aurions dû prendre initialement, d'appeler l'ambassade française à Conakry et d'envoyer des mails à notre médecin traitant. Nous sommes en plein week-end de fête de fin du ramadan donc le médecin de l'ambassade n'est pas là mais on nous donne le numéro d'un médecin qui travaille parfois avec l'ambassade et qui visite ses patients à domicile. Parfait !
Le médecin, d'origine béninoise, habillés avec sa belle tenue traditionnelle, arrive 1h plus tard. Il considère que la goutte épaisse est positive et veut donc traiter Lise contre le palu. Mais d'abord, on refait les analyses de sang. Lucie a également le droit à sa prise de sang car elle a de la fièvre. Pour ne pas perdre de temps, le médecin lance le traitement de Lise, en perfusion, dans le bolide 😬 Après que Matthieu soit allé acheter tout ce qu'il faut à la pharmacie, voici notre fille allongée sur la canapé et branchée à sa poche de perfusion. En plus du traitement contre le palu, elle est également sous antibiotiques et Doliprane en intraveineux 💊 Lucie devra lui faire ses injections toute la nuit tout en supportant ses propres symptômes et en attendant les résultats des analyses.
Le lendemain, les résultats du laboratoire guinéo-allemand tombent. Et personne n'a le palu 🤔 Un gros 0 de parasites. Que s'est-il passé à l'hôpital ? Sûrement une contamination, et c'est pour ça qu'en dessous de 200 ils considèrent que c'est négatif, mais ils n'auraient pas pu l'expliquer avant ? Bon, comme le traitement est initié, on va le faire jusqu'au bout pour Lise. Lucie, elle, prend des antibiotiques par voie orale.
Mais ce n'est pas tout, maintenant c'est Albin qui fait de la fièvre. Et rebelote : prise de sang, résultat palu négatif, antibiotiques par voie orale. Le médecin aimerait bien perfuser Albin mais Lucie refuse 😇 Pour Lise, elle avait peur du palu, mais elle regrette d'avoir posé un cathéter dans ces conditions. Il ne faudrait pas risquer une surinfection. Le médecin n'est pas d'accord mais il prend la décision à la rigolade et accepte. Après tout nous sommes en Afrique, tout est négociable 😆
Et bien-sûr, dans la famille, qui reste-t-il ? Je demande le père ! Le lendemain c'est son tour d'être mal. Il se retrouve en PLS dans le lit mais refuse les antibiotiques. Il finira par craquer et les prendre au bout de 2 jours 💊 Il faut dire que c'est un virus ou une bactérie qui nous casse, une espèce de grippe, la vraie qui cloue au lit 😷
Finalement, plus de peur que de mal, tout le monde guérit. Mais comme nous sommes partageurs, 4 des 7x7 seront touchés par l'épidémie 🫣
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