🇬🇳 Conakry ça rime avec pourri
Ha Conakry, encore une capitale ! On se plaignait de Dakar mais il y a toujours pire 😆 Circulation très dense, très souvent à contre-sens, bombonas et motos se glissent dans tout espace laissé vide, ... La ville est installée sur une péninsule qui se rétrécit jusqu'à atteindre l'océan avec une seule route principale que tout le monde emprunte. Nous nous rendrons compte par la suite que les routes parallèles sont en état très correct et assez souvent vides 🤯 Si nous l'avions su plus tôt nous n'aurions pas passé 2h dans les bouchons pour y entrer le 22 mars. Enfin, peut-être que si car nous passerons également 2h dans les bouchons pour en sortir 😂
Pendant notre séjour de plus d'une dizaine de jours dans la capitale nous n'utiliserons pas notre camping-car pour nous déplacer car les rues sont souvent étroites et bondées à toute heure. Bien évidemment nous sommes en Guinée, aussi aucun système de transport en commun organisé n'existe 😭 À la place nous avons le choix entre les moto-taxis, les bombonas (appelés tuk-tuk en d'autres contrées) et les taxis classiques, qui eux-même se divisent en catégorie officielle (jaune et en mauvais état) et clando (clandestin, en meilleur état mais sans aucun signe distinctif). Chaque système de transport a son avantage et ses inconvénients : les motos-taxis sont rapides et pas trop chers mais on remet sa vie (sans casque) à un conducteur timbré qui a le double-file pour seconde nature 🏍️ Les bombonas eux sont beaucoup plus sécurisées et vraiment pas chers mais on ne peut pas aller où l'on veut : ils ne restent que sur une route sur laquelle ils font des allers-retours et ont une interdiction de circuler plus en avant à partir d'un endroit précis de la péninsule, ce qui empêche par exemple d'atteindre les ambassades avec ce moyen de transport 🛺 Enfin les taxis sont bien évidemment les plus chers, subissent les embouteillages de plein fouet et sont extrêmement rares, encore plus quand ils sont vides, la règle étant la course partagée 🚕 Bref pour une ville que nous avons dû silloner de long en large, c'était clairement une galère 😩
Pour notre séjour, nous nous posons sur le parking d'une pension avec une petite piscine 🏊 Ce n'est pas trop cher, ça semble accueillant et assez central entre les différentes ambassades que nous devons visiter et l'appartement de Sébastien et Floris qui arriverons bientôt. Nous sommes accueillis par une dame âgée, Isabelle, franco-jordanienne, installée ici depuis de nombreuses années. Son fils, Ismaël, a repris la gestion et forme Clara, une greffière franco-guinéenne venue découvrir le pays de ses parents. Nous passerons plus de 10 jours dans ce lieu 🤯 Peut-être un peu trop pour le propriétaire qui deviendra de moins en moins amical au fil du temps. Peut-être à cause de l'envahissement de son espace quand les 7x7 nous rejoindrons, puis Floris et Sébastien. Il faut dire qu'avec 8 enfants, sa petite piscine et sa tranquillité en prennent un coup 😁 Nous le soupçonnons même d'avoir fait exprès de ne pas assurer l'entretien de la piscine afin d'empêcher les enfants de s'y baigner 🤔 L'eau passera du bleu limpide, au vert fluo puis du jaune au mauve 🌈 Bref, nous aurons une dead line pour quitter les lieux, parce qu'après, il a des clients 🥴
Au niveau logistique, Conakry était également un enfer 👿 Ca a beau être le seul endroit de Guinée où l'on trouve des supermarchés, ceux-ci ressemblent plus à des supérettes de village où la chaîne du froid est une notion relative 😅 Pour les restaurants ce n'est guère mieux. Déjà qu'en temps normal il n'y a pas une abondance de bonnes adresses, pendant le ramadan c'est encore pire. Et pays musulman oblige, ne parlons pas des bars, inexistants. Parlons aussi de la gestion de déchets ; on pourrait imaginer qu'il existe un système organisé pour une capitale. Que nenni ! Chaque foyer doit gérer ses propres déchets, ce qui implique soit de les brûler sur place, soit de payer quelqu'un pour qu'il vienne les chercher pour que soit il les brûle lui-même ou soit aille les déposer sur la montagne de déchets géante de Conakry 🗑️
Si nous venons dans la capitale guinéenne ce n'est ni pour profiter de son air pur (blague) ni de son architecture (re-blague) : nous devons obtenir le fameux sticker du pays. Nous sommes entrés dans le pays grâce à un e-visa qui se fait en ligne, mais au delà de 5 jours dans le pays il faut régulariser avec un vrai visa à coller dans notre passeport. Et impossible de faire celui-ci aux frontières terrestres car ils n'ont pas la machine pour prendre les photos 🙃 Nous voici donc à l'aéroport, à remonter tout le parcours de sortie des voyageurs entrés par voie aérienne, jusqu'à rejoindre les bureaux de l'immigration. Nous nous imaginons faire ça à Charles de Gaulle, on se ferait recaler au premier sas 😂 Nous nous retrouvons derrière un groupe d'environ 30 asiatiques et quatre russes qui viennent de débarquer d'un avion. Les asiatiques énervent les agents d'immigration car ils veulent avancer trop près de leur bureau, sans respecter la ligne tracée au sol 😂 Un des agents finit par faire passer les russes devant, puis il a pitié de Lucie, puis des enfants et enfin de Matthieu. Ouf, on s'imaginait déjà passer la nuit ici, parce que niveau vitesse on n'est pas sur une piste de F1 🏎️ Un autre agent essaye ensuite de nous demander un petit billet mais nous refusons gentillement 💵 L'asiatique après nous, lui, mettra la main au porte-monnaie sans même comprendre pourquoi 🫠
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