🇬🇳 C'est la police, ouvrez tout de suite !

Après notre petit séjour à Dalaba, nous reprenons la route - toujours en sale état - le 20 mars jusqu'à Mamou où soudain nous trouvons une route nouvelle et toute belle de bitume bien lisse 🤩 Quelle bonheur de pouvoir rouler sur une route toute propre, pas de vibrations, pas de trous, pas de poussière. Un vrai bonheur, de courte durée. Nous soupçonnons les guinéens de ne pas avoir à passer de permis de conduire et donc de ne pas savoir utiliser les belles routes. Ils allaient déjà très vite dans les trous et les bosses mais alors là c'est le pompon. Ils ne connaissent pas le frein, dépassent n'importe où et n'importe comment sans aucune visibilité 😱 Nous avons plusieurs fois vu arriver dans des virages des potentiels chocs frontaux, rendus probablement prioritaires par leurs appels de phares 😤Heureusement que Matthieu est resté vigilant car les nombreux cadavres de véhicules sur les bas-côtés ne sont pas là pour nous rassurer 😰




La route vers Kindia, notre prochaine étape, est trop longue pour être faite en une seule fois mais les spot dodo se font rares sur le chemin. Parfois trop aventuriers pour notre bolide, d'autres fois trop exposés au regard des passants 😳 Nous finissons par trouver un petit coin tranquille mais nous y sommes suivis par un monsieur et sa femme à moto ; il ne faut pas rester là d'après lui, c'est dangereux ⚠️ Il nous invite plutôt à rejoindre son village où nous serons en sécurité, ce que nous faisons, mais le temps de manœuvrer il a disparu 👻 Pour éviter d'être l'attraction des nombreux enfants qui jouent au football, nous nous installons à l'orée du village et Lucie part avec Lise se présenter aux voisins immédiats et demander l'autorisation de rester pour la nuit 👋 Malheureusement, elles ne rencontrent que des femmes et personne ne parle français. Autour de notre bolide, quelques enfants intrigués viennent nous voir, quand on leur demande si c'est sécurisé de dormir ici ils n'en semblent pas certains, pas plus qu'un homme qui passait par là. Mais, erreur de voyageurs fatigués après une longue journée de route qui ont la flemme de bouger, nous éludons leurs inquiétudes. Bref, tout le monde s'endort tranquillement 😴

À près de minuit, nous sommes brutalement réveillés par des coups sur notre véhicule. Un homme nous somme de sortir. Matthieu saute du lit et enfile son short, près à démarrer au quart de tour. Par la fenêtre de la capucine, Lucie regarde à qui elle a affaire et déclare qu'on ne sortira pas du véhicule car nous ne savons pas qui ils sont. "C'est la police, ouvrez tout de suite" crie l'homme 👮 "Montrez moi vos uniformes et vos badges" répond Lucie. Bien-sûr, ils ne peuvent pas nous les montrer. L'homme qui semble diriger le groupe est jeune et porte ce qui pourrait être un uniforme, les autres paraissent plus âgés et en habits classiques. En effet, le meneur annonce être étudiant à la gendarmerie et présente les autres comme des villageois qui l'ont appelé car ils s'inquiètent pour notre sécurité. Il faut dire que nous sommes "en brousse" et qu'il pourrait y avoir des coupeurs de routes 🦹 Lucie refuse tout de même d'ouvrir et propose de se déplacer vers le centre du village pour être en sécurité pendant que nous tirons cette histoire au clair. Les hommes acceptent et enfourchent leurs bécanes pour nous y escorter. Soit un trajet de 200 mètres 🙄 Matthieu finira par aller les saluer arrivés à l'abri de la mosquée éclairée et les remercier pour leur prévenance. Que peut-on dire d'autre ? Nous ne pouvons pas leur dire qu'ils exagèrent et que ça ne se fait pas, ou en tous cas plus tôt dans la journée 😑 C'est souvent comme ça ici, chacun essaye d'en faire plus pour nous mais sans que nous en voyons l'utilité. Nous nous demandons si c'est de la prévenance ou un moyen d'exercer de l'autorité, et il semble que nous n'aurons pas la réponse. Bref, dans ce nouvel endroit, la nuit se passe bien, et nous sommes aux premières loges à l'aube pour entendre le muezzin chanter, mais, "en toute sécurité" 😉 

Le lendemain nous atteignons enfin Kindia. Sébastien nous a vanté les ananas et les avocats de cette ville, c'est là que nous devons les acheter, ils sont bons, ils sont bon marché, bref, nous devons en faire le plein 🍍 Du coup nous entrons dans la ville mais c'est une erreur. Enfin, une semi-erreur, car nous nous garons juste devant un revendeur de boissons en tous genres dont des bières 🍺 Matthieu est tout content de revenir avec son pack de 24 bières Guilux, LA bière guinéenne. À part ça, nous tombons nez à nez avec un marché. Heureusement que nous ne nous y sommes pas engagés car, comme d'habitude, les étals et les badauds occupent toute la route. Nous trouvons quelques bouteilles d'eau, un ananas et des œufs mais rien d'incroyable, Sébastien nous aurait-il menti ? Et ben non, les bonnes vendeuses se trouvent en fait à la sortie de la ville, directement en bord de route. Nous faisons le plein d'ananas et d'avocats mais aussi de divers légumes qui vont enfin nous permettre de varier nos recettes 🍅


Nous essayons ensuite de rejoindre un site conseillé par Floris, qui offre des espaces de baignade avec de petites chutes d'eau ⛲ À priori nous pouvons l'atteindre assez facilement par un jolie piste du coup nous tentons notre chance. Bon, la piste n'est pas si jolie que ça, en plus il y a une bonne dizaine de kilomètres à parcourir. Nous traversons des petits villages où nous demandons si nous sommes dans la bonne direction et si la route est bonne. À la réflexion, nous ne savons pas pourquoi nous persistons à demander leur avis aux locaux, avec eux il n'y a jamais aucun problème, oui oui, on peut y aller 🤣 Mais quand la route se rétrécie et se creuse, Lucie ne le sent pas. Elle propose de faire demi-tour et de rejoindre un petit hôtel avec piscine qui permettrait aux enfants de s'amuser pendant que les parents prendrait le temps de mettre tout à plat et de prendre des grandes décisions pour la suite du voyage...

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