🇨🇬 De Brazzaville à l'Atlantique
Après avoir admiré la faune sauvage du Congo Brazzaville dans le Nord du pays, nous entamons un long tronçon afin de rejoindre la côte atlantique. Ce qui se présente comme un détour est en fait une obligation, car bien que Google Maps dise le contraire, les villes de Brazzaville et de Kinshasa, capitales respectives de leurs pays qui se font face sur l'une et l'autre rive du fleuve Congo, ne sont pas reliées par un pont 🌉 Un petit pont enjambant le cours d'eau aurait été le bienvenu pour nous faciliter la vie, mais il n'existe pas. Il faut donc faire un grand détour par la côte afin de rejoindre l'Angola.
La route est belle, les paysages sont impressionnants, de la verdure, des collines à perte de vue 🤩 Le bitume est en excellent état, comme depuis notre entrée dans le pays. Il faut dire que nous avons retrouvé des péages routiers et Matthieu s'amuse à chacun d'eux à essayer de nous faire payer pour la classe 1 plutôt que la 2 😂 Il faut dire que leurs règles sont sujettes à discussion, oui nous rentrons dans la catégorie 1 inférieur ou égal à 3,5t pour un véhicule de tourisme mais nous avons la taille des petits camions et minibus de la catégorie 2. Bon, ses négociations ne donneront rien, on payera toujours pour la catégorie 2 mais il s'amuse comme il peut 😆
Nous faisons une petite étape pour voir le glacier de sel de Makola. Celui-ci a été formé par des résidus de sel nécessaire à l'exploitation de la potasse qui a eu lieu dans la région. Malheureusement, le mine a été inondée brutalement et le gisement n'a plus été exploité ensuite. Depuis, tout ce sel contamine l'eau et le sol de la zone et empêche l'agriculture 😔 C'est donc un désastre écologique pour le locaux. Certains exploitent ce sel à la main afin de s'assurer un petit revenu.
La balade pour se rendre au pied du glacier est jolie, nous marchons sur un sol sableux, dépourvu de toute flore, alternant des couleurs roses et beiges qui ne nous semblent pas très naturelles 😝 Le glacier est impressionnant, il est haut et long mais nous évitons de nous y aventurer trop loin de peur qu'il cède. C'est du sel, il pourrait y avoir une galerie invisible creusée par le ruissellement de l'eau sous nos pieds 😱 Les circonvolutions formées par le sel sont très photogéniques, on dirait des vagues ou des pétales de fleurs 🤩
Notre balade est un peu gachée par la présence d'enfants 🧒 Ils nous suivent depuis l'endroit où nous avons laissé le bolide en garde. Nous leur avons pourtant dit que nous ne voulions pas de guides et on a beau essayer de s'en éloigner, ils ne nous lâchent pas 😠 Ça gâche le moment de tout le monde car ils ne sont vraiment pas agréables. Ils parlent dans leur langue en riant, se moquent quand Albin dérape, crient dans nos oreilles. Sur le retour, Lucie finit par s'énerver et leur dire d'aller parler ailleurs car ils nous gênent 🤬 Ça marche quelques minutes mais ils finissent par revenir. Ce genre de situation n'est pas facile à gérer pour nous, ils sont libres de se balader comme nous mais en même temps ils nous oppressent. Ici, les adultes leur crient dessus voir les menacent avec un bâton et ils s'en vont mais nous n'oserions jamais faire pareil, alors on supporte 😬 Arrivés au bolide où nous avions prévu de prendre un goûter, tous les enfants nous regardent donc nous décidons de partir au plus vite. L'un d'eux s'avance vers Matthieu et lui demande de l'argent 💵 Matthieu répond gentiment qu'il avait bien spécifié que nous ne voulions pas de guide donc qu'il n'a pas à être rémunéré. Le jeune lui répond qu'ils auraient pu nous frapper là-bas et qu'ils ne l'ont pas fait, donc il mérite un salaire 🤣 Autant vous dire que ça nous met bien en colère ce genre de réflexion, on leur dit que ce n'est pas comme ça qu'ils vont attirer les touristes et que nous on donne de l'argent aux adultes, pas aux enfants qui menacent sans rien offrir en retour 🤬 Et on s'en va rapidement, parce qu'on ne veut pas que ça dégénère non plus 🙄
Nous finissons par arriver à Pointe Noire au bout de deux jours, une étape où nous allons faire de l'intendance. L'arrivée dans la ville n'est pas simple, les routes deviennent soudainement très encombrées, très délabrées voir même inaccessible pour nous 😨 Plusieurs fois, en essayant de rejoindre une laverie, nous serons obligés de faire demi-tour devant un montée trop raide, une fermeture de route ou des trous qui semblent s'enfoncer sous terre 🚧
Nous finissons par arriver à la tombée de la nuit à notre spot dodo, un restaurant tenu par Pascal, un français qui vit depuis plus de 20 ans au Congo. Il accueille les voyageurs sur son petit parking tout en leur offrant des sanitaires et un accès à l'eau. Bien-sûr, nous consommons chez lui, c'est donnant-donnant. Et on peut vous dire qu'on se fera plaisir, pizzas géantes et délicieuses, plats aux saveurs françaises, du bon vin, c'est un eden après des semaines de nouriture monotone 😍
Cette étape nous permet aussi de refaire le plein de vivre, de nettoyer entièrement le bolide de toute la poussière qui s'est accumulée, de nettoyer les housses de coussins et de faire une grosse laverie. Lucie lave notre linge à la main depuis plusieurs semaines, une bonne machine ça fait du bien 🧺 Sauf que le propriétaire de la laverie où nous nous rendons n'est pas le plus honnête homme. Déjà, il a estimé le poids des vêtements à 20kg pour fixer le prix. On a l'habitude de déposer nos vêtements, on sait qu'il exagère mais bon, on laisse passer pour quelques kilos. Le lendemain, il annonce à Matthieu qu'il a récupéré une balance et qu'il faut payer pour 40kg en fait 🤣 Mais bien-sûr ! Matthieu demande donc à faire repeser. Le monsieur va chercher la balance du voisin et pèse les sacs de linge en mettant bien sa grosse main lourde dessus 🫣 Matthieu lui demande de lâcher le sac, ha ben oui, ça passe de 9kg à 4 ⚖️ Et c'est pareil pour les 4 sacs. Matthieu fait donc l'addition et lui annonce qu'il va payer pour les 16kg qui ont été pesés et non les 20 qui étaient convenus, faut pas le prendre pour un con non plus 😗 Mais là, le monsieur s'énerve, devient agressif et menace de séquestrer Matthieu jusqu'à ce qu'il paye 😡 Bon, on ne va pas prendre de risques non plus, Matthieu paye et déguerpit. Et en repartant, un fou s'approche du bolide et nous demande d'ouvrir les fenêtres tout en tapant dessus et en vociférant. On file à toute vitesse, mais c'est quoi cette ville de fous 🤯 On sent bien l'insécurité et la pauvreté un peu partout, on est bien contents d'être au restaurant de Pascal, on s'y sent en sécurité 😊
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